..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

lundi 3 octobre 2011

A questions complexes, réponses simples.




Une des questions sociétales qui préoccupe le plus les français (du moins ceux qui sont dignes de ce nom) est le mariage homosexuel. Au nom de quoi, je vous le demande, refuserait-on à une partie de la population de contracter mariage, hein ? Les réacs vont aller nous dégoter des arguments à la noix, genre : le mariage a pour but  de fonder un foyer où naîtront puis grandiront des enfants, nanani, nananère et nanana. N'importe quoi ! On se demande où ils vont pêcher des idées pareilles !

On pourrait discuter sans fin là-dessus. La droite s'y refusera afin de ne pas choquer une partie de son électorat, la gauche sera pour, afin de draguer quelques électeurs en prenant une mesure qui ne coûte pas un rond et qui s''inscrit merveilleusement dans le sens du "progrès".

Alors qu'existe une solution simple : SUPPRIMER LE MARIAGE POUR TOUS !

Une autre question fondamentale est celle de l'urgence de supprimer le terme "mademoiselle" qui discrimine et constitue une insupportable intrusion dans la vie privée des femmes en signalant le fait qu'elles sont ou non mariées. A ce propos, je me souviens que ma marraine revint un jour de confesse,  rose de plaisir, car le brave curé de notre lieu de villégiature l'avait appelée "Mademoiselle". Je me suis alors demandé si le bon père n'avait pas la vue un peu basse ou bien si, au contraire, sa vue perçante l'avait amené à juger peu vraisemblable que le physique un tantinet "difficile" de ma chère tante lui ait permis de trouver mari. Mais je digresse...

Que faire, comme disait le bon Lénine ? La suppression totale du mariage résoudrait l'opposition. Mais en attendant ce beau jour ? Pourquoi ne pas adopter l'usage d'un très seyant "Mondamoiseau" pour les jeunes hommes non-mariés ? Ou encore "Monécuyer" ou "Monbachelier" ?

On pourrait encore, comme au temps de notre belle révolution ,  revenir aux citoyen/citoyenne. Mais vu que notre beau pays a la chance insigne de bénéficier d'une forte et saine immigration, cela poserait problème : comment savoir si votre interlocuteur est un citoyen ou le sujet de quelque exotique monarque ?

La solution est simple. ON SUPPRIME TOUT TERME D'ADRESSE ! (Chacun porte son prénom sur un badge et on le vouvoie.)

L'inégalité des salaires ? ON SUPPRIME LES SALAIRES !

L'inégale lutte entre le pot de terre et le pot de fer ? ON SUPPRIME LES POTS !


Les solutions simples abondent. Malheureusement, il y a du shadok en nous et nous répugnons à faire simple quand le compliqué nous tend les bras.

dimanche 2 octobre 2011

Mon prince, on a les révoltes du temps jadis qu'on peut...

Photo d'une classe de première en 1967. Ce n'est pas la mienne. 
N'empêche elle y ressemble : nombre,  joie, gaité, bonne humeur..



Hier soir, pour passer le temps avant que vienne un peu de fraîcheur, je me rendis sur un blog ami. Un fascinant débat s'y tenait. Il était question de la jeunesse d'aujourd'hui, laquelle,comme chacun sait, a bien des malheurs. Un jeune et brillant intervenant y expliquait,orthographe et syntaxe douteuses à l'appui, à quel point la génération Internet était supérieure aux vieux cons attachés à leurs poussiéreux grimoires : plus réactive, d'esprit délié et subtil, mieux informée, etc. C'était à vous donner envie de vous jeter un bon coup d'élixir de jeunesse derrière la cravate, de vous payer une connexion au web et de brûler vos satanés bouquins afin de devenir, ne serait-ce qu'un tout petit peu, moins con...

Ce n'est pourtant pas cela qui me fait réagir ce matin. C'est plutôt le débat portant sur le rejet du conformisme "moderniste" par une partie de la jeunesse. Ainsi, selon  M. Marchenoir  "il y a très clairement, parmi la jeune génération, une tendance à rejeter le pipeau gauchiste, qui était l'alpha et l'oméga des jeunes générations précédentes."

DES générations précédentes ? Là je tique un peu. Ayant l'honneur et l'avantage d'appartenir à la génération des baby-boomers j'ai connu les années 60. J'avais alors entre 10 et 20 ans. Contrairement à ce que pense un vain peuple, les swinging sixties, comme les nomment nos amis d'outre-Manche, ne swinguaient que moyennement. En fait, c'était une vie en noir et blanc. Et pas uniquement à cause de la télé ou du ciné. J'évoque plutôt ainsi le contraste violent qui naissait des fortes oppositions politiques, économiques, culturelles qui marquaient l'époque. Il y avait un fort Parti Communiste, certes. Mais aussi, en face et tout aussi déterminée, une droite, catholique parfois,  dont le conservatisme et les prises de position seraient jugés excessifs  par le FN d'aujourd'hui. Cela tenait probablement au fait que la génération qui nous précédait, celle de nos parents, avait eu la guerre pour jeunesse. Pas la version simpliste qu'on nous en donne aujourd'hui selon laquelle face à quelques salauds pétainistes une majorité d'héroïques français résistait comme  une folle. Les choses étaient plus complexes : on pouvait être à la fois pétainiste et attendre la libération, pétaino-gaulliste, en quelque sorte. L'épée et le bouclier... Travail, famille, patrie, ça leur allait comme un gant. Et puis plus que tout, ayant connu l'anarchie, ils rêvaient d'ordre.

Mes parents, comme la plupart de ceux des jeunes que je fréquentais, appartenaient à la petite (micro?) bourgeoisie catholique. On allait à la messe, on faisait des études secondaires puis supérieures :  on était une minorité. Et à la maison ça ne rigolait pas sur tout. Les mauvais sujets qui, comme moi, ne se sentaient pas trop de rentrer dans le moule avaient tendance à trouver étouffant le conservatisme ambiant. Les "Tanguy" n'étaient pas légion tant l'autorité des parents se faisait pesante. Et c'était tant mieux. Avoir en face de soi un mur de certitudes sur lequel on sait qu'on se fracasserait en fonçant contre bille en tête oblige à grandir. Beaucoup de jeunes d'aujourd'hui ont des parents sympas, compréhensifs, arrangeants : du coup, ils s'incrustent. Ils prolongent une enfance gâtée...

Face à ces partisans de l'ordre,  quoi de plus naturel que de répondre à l'appel des sirènes contestataires ? Ça ajoute des oripeaux idéologiques du meilleur effet à votre révolte individuelle... Ainsi, comme beaucoup de ma génération, j'ai un temps adhéré à ce que les jeunes de la droite d'aujourd'hui considèrent comme l'idéologie dominante... Et puis j'ai évolué. 

Certains sont restés "fidèles aux idées de leur jeunesse". C'est pratique : pas de remise en question. Ça a aussi ses limites : peut-on vraiment trouver fierté, par fidélité à sa jeunesse,  à continuer de porter des culottes courtes et de jouer aux billes ? 

Eh oui, j'ai eu les révoltes de mon époque. Comme certains jeunes d''aujourd'hui ont celles de la leur. 

On a les révoltes qu'on peut, celles qui sont dans l'air du temps....

samedi 1 octobre 2011

Soyons cohérents...



Si "Je est un autre" pourquoi continue-t-on à m'envoyer ses feuilles d'impôt ?

Que sont les chanteurs devenus ?



Je ne sais pas comment ça se passait chez vous, mais chez nous, bretons (de Paris), c'était comme ça : pour toute fête de famille, baptême, communion, fiançailles ou mariage, chacun venait avec sa (ses) petite (s) chanson (s).

C'était quasi-obligatoire. Ainsi mon parrain nous régalait de sa version expurgée (dans une famille chrétienne et décente, fallait quand même pas exagérer !) de "Méfiez-vous d'Anatole", mon oncle nous chantait "Ramona" en breton, une tante de ma mère nous chevrotait "Le fil cassé"de Théodore Botrel, tandis qu'une autre grand tante nous offrait les délices plus exotiques de "La samba brésilienne", avec chorégraphie, s'il vous plaît! Mes parents avaient chacun leur répertoire ET leurs duos dont "Kénavo" que reprit plus tard, de façon parodique, Jean-Pierre Marielle dans les inoubliables "Galettes de Pont Aven". C'était on ne peut plus adapté : Il se nommait Jean-François, elle, Yvonne et il avait été marin. Je tiens à signaler cependant que  ce qui se passe ensuite dans la vidéo en lien eût été déplacé dans le contexte d'une communion ou d'un mariage.

On finissait par les connaître par cœur. On reprenait les refrains en chœur. Leur principal mérite était d'être des plaisirs attendus. Leur absence aurait déçu. On les réclamait donc. "Roger, une chanson, Roger, une chanson !" scandait l'assemblée. Roger se faisait un peu prier... Et puis il cédait, se levait, tapait du couteau sur son verre pour établir le silence et poussait sa chansonnette. Rituellement, les applaudissements calmés, l'assemblée entonnait "Quand un chanteur a bien chanté, quand un chanteur a bien chanté, toutes les femmes, toutes les femmes, toutes les femmes doivent l'em-embra-asser ! "  C'était alors la ruée vers le chanteur et un festival de bises...

Parfois, un peu poussé par d'intenses libations, il faut bien le reconnaître, un franc-tireur à qui on ne demandait rien mais envahi d'une irrésistible envie de chanter, frappait son verre du couteau et se lançait. Je me souviendrai toujours de ce vague cousin à la mode de Bretagne qui lors des fiançailles de la fille d'amis de mes parents tenta en vain et à moult reprises d'entonner "Les fraises de Plougastel-Daoulas", chanson si triste que, les premiers vers chantés, il retombait avec une lourdeur d'ivrogne sur son siège, en sanglots. Mais, breton  têtu, quelques minutes plus tard, il se lançait dans une nouvelle tentative qui se terminait elle aussi dans les larmes... Je n'ai jamais connu la raison de ces pleurs.

Aujourd'hui, on ne chante plus. On boit peu. On fait appel à des animateurs pour éviter l'ennui. N'empêche, c'était émouvant, tous ces chanteurs et chanteuses... Ils ont disparu, emportant avec eux un lambeau de notre culture populaire française...

vendredi 30 septembre 2011

Il est un air...

Spéciale dédicace à mon vieil ami Ygor, pour calmer les angoisses par lui exprimées ce matin ici même...

Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber...


Pour l'entendre, cliquer ici. Paroles de M. Brassens.



Éloge du bricolage





L'autre jour, je me rendis chez le photographe d'un bourg voisin afin de m'y faire tirer le portrait en vue de me procurer un carte d'identité qui remplacerait l'ancienne, périmée. L'homme, joyeux drille, m'accueillit avec le sourire et se mit à plaisanter sur la retraite et tout ça. La conversation roula sur ma nouvelle installation dans les collines du Mortainais. Quand je lui eus nommé l'endroit de ma retraite, il s'inquiéta de ce que je pourrais y faire pour faire "fonctionner mes neurones". Exercice indispensable selon lui. Je faillis lui rétorquer que pour un enseignant, se mettre à utiliser son cerveau avait de grandes chances de s'avérer fatal mais je me retins et lui parlai lecture, écriture (de conneries, bien entendu), jardinage et bricolage...

Car il faut le dire clair et net : le bricolage est une activité impliquant une intense activité intellectuelle. Je ne parle pas d'un simple ponçage de porte ou d'une pose de papier peint. Mon naturel aventureux me pousse à me lancer des défis bien plus risqués.

Il y a de cela bientôt quatre ans, j'achetai la maison que j'habite aujourd'hui, bien déterminé à la rénover entièrement. Je commençai donc par abattre toutes les cloisons, arracher le semblant d'isolation pourrie qui en disgraciait les murs, fis sauter l'immonde carrelage brun, démolis ce qui tenait lieu de salle d'eau et de cuisine et me trouvai avec une surface rectangulaire entièrement vide à transformer en logement confortable. Pour cela, il suffisait de réaliser une installation électrique, d'organiser la distribution d'eau, d'installer une isolation murale digne de ce nom, de créer de nouvelles cloison, d'installer le chauffage, une salle de bains et une cuisine intégrée, un parquet flottant dans la chambre, un carrelage ailleurs,  et de décorer tout ça de papiers et de peintures clairs afin de pallier l’exiguïté des fenêtres.

Il y avait parmi ces tâches certaines que j'avais déjà pratiquées, comme l'électricité, l'installation de salle de bains, et bien entendu la décoration. Mais quid de l'isolation ou, plus compliqué encore, de la cheminée à foyer fermé ?

Face à un tel problème la solution est simple : on fait venir un homme de l'art qui moyennant une dizaine de milliers d'euros vous installera le foyer de vos rêves. Autre solution : vous vous "bricolez" ça vous-même à la vas-je-t'en-fous. Seulement, l'à peu près en ce domaine peut présenter de menus désagréments : une mauvaise installation est à même de transformer votre rêve campagnard en tas de cendres fumant et non indemnisé par l'assurance. Troisième angle d'attaque : vous apprenez à monter un foyer dans les règles de l'art, ce qui implique des heures et des heures de recherches sur Internet afin de rendre familier un domaine totalement inconnu : comment construit-on un conduit d'évacuation de fumée ? Une hotte ? Quelles sont les normes de sécurité à respecter ? Quel est l'emplacement idéal où l'installer ? Toutes ces questions résolues, on fait un plan, on vérifie sa faisabilité, on passe à la réalisation et on découvre au fur et à mesure de nouveaux problèmes nécessitant réflexion...

C'est tout ça que j'aime dans le bricolage : apprendre, surmonter ses craintes, résoudre mille et un problèmes de détail (où réside le diable, comme chacun sait), et finalement se trouver avec quelque chose qui fonctionne bien.

Il y a quelques jours, j'ai vu à la télé une enseignante retraitée tartiner de boue les murs d'une maison en paille en déclarant être heureuse de mettre la main à la pâte après une activité plus intellectuelle... Il est vrai que le tartinage de boue n'exige pas grande activité neuronique.  Si au lieu de jouer les manœuvres en bâtiment, elle s'était donné la peine de concevoir, même en partie, ladite maison, elle n'aurait pas manqué de s'apercevoir qu'entre répéter sempiternellement les mêmes resucées littéraires, mathématiques ou autres  et concevoir puis réaliser un ouvrage quelconque dans un domaine d'activité jusque là inexploré,  au niveau de l'imagination, de la rigueur et de la réflexion il n'y a pas photo.

jeudi 29 septembre 2011

Tous les chemins mènent à Rome...


Mes travaux sur la piéride n'auront pas été vains : pas plus tard qu'aujourd'hui, venues de Suisse , selon mes statistiques, 6 visites de mon blog proviennent de la recherche  : "papillon piéride". Saurait-on être plus utile à l'édification de la jeunesse ?