..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 17 février 2012

Signe des temps



Ah, que son entretien est doux!
Qu’elle a de mérite et de gloire!
Elle aime à rire, elle aime à boire
Elle aime à chanter comme nous

Voilà ce que nous braillions certains soirs, il y a bien longtemps sous des cieux tropicaux… Cet air m’est revenu en lisant une nouvelle capitale largement tue par les grands médias. C’est sur Le Figaro.fr que je l’ai découverte : VSD a été condamné pour diffamation  envers Marine Le Pen !

Dans un article intitulé « Les secrets d’une fille à papa », publié par cet honorable périodique (ne le sont-ils pas tous, honorables ?)  en décembre 2010, un excellent journaliste  (ne le sont-ils pas tous, excellents ?) décrivait la présidente du Front National comme une fêtarde. Il aurait même écrit, je cite, "Paradoxalement, c'est une fille qui aime manger, boire et baiser comme son père". J’avoue ne pas bien saisir ce que vient faire le « paradoxalement » en tête de phrase. Probablement s’explique-t-il  par un contexte que j’ignore…

Atteinte à la vie privée ! Diffamation ! Scandale ! DONC : condamnation ! Allez hop !

Moi, je trouve ça plutôt sympathique, une candidate à la présidence qui ait ces goûts. Une femme selon mon cœur, en somme. Ça change un peu du genre pisse-froid, buveuse d’eau, cul-serré et anorexique qui est de mise. Seulement, voilà, un(e) candidat(e), dans la France d’aujourd’hui, ça se doit d’être vertueux  et si possible plus ennuyeux qu’un sermon dominical. Il ou elle n’a rien à gagner  à paraître un rien joyeux drille. Le sérieux n’est pas requis, l’austérité, si.  Il semblerait que le temps du bon président Chirac , qui ne suçait pas que des glaçons, appartienne à la préhistoire.

Plutôt que des insultes, je verrais dans ces propos un hommage. Ça donnerait envie de voter pour elle… Quel dommage qu’elle ait tourné communiste !

jeudi 16 février 2012

A Versailles aussi l'on a de beaux procès...



Dans la prison d’Versailles,
Y’avait une prisonnière,
Y’avait une prisonnière…

Ce n’est pas le fils du geôlier qui vint la vouère – pourquoi déléguer ?- mais le geôlier  lui-même.  Il était un peu jeunet, aussi, 39 ans au début des faits. Ex-plus jeune directeur de centre pénitentiaire qu’il était. Il en est tombé raide dingue,  de la prisonnière. On ne devrait nommer directeurs que des vieillards cacochymes ! Quoique.... Il ne lui a pas délié les pieds, non. Simplement quelques menues  faveurs accordées. Deux  furtifs rapports dans la salle informatique. Et une vie qui bascule. Radié, poursuivi, condamné.

Je ne sais pas pour vous, mais moi ça me fascine des histoires comme ça. Vous avez fait un parcours sans faute,  bon boulot, petite famille et tout le bastringue et puis voici un jupon qui passe et paf ! on envoie tout valdinguer. Ou du moins on commet des erreurs qui font que tout valdingue. Et vous vous trouvez directement en prison, sans passer par la case départ, sans toucher 20 000 francs. Monopoly à la con !  Tout ça pour ça ?  Comme disait une brave dame de ma connaissance, ça vous met cher le kilo de poitrine !

Ah c’est beau l’amour, j’en ai déjà parlé… Après tout il n’est pas plus con de s’amouracher  d’une jeunette de vingt ans que d’être confit d’admiration pour un candidat normal. Pas plus, mais pas moins. Plus émouvant, c’est tout : il n’avait pas la tête chenue, le directeur, mais le cœur, il l’avait ingénu. Il semble même qu’il l’ait toujours, qu’il ne soit pas guéri. Allez expliquer tout ça à un juge en bois brut…  Il ne s’occupe pas du cœur, le juge. Il s’intéresse au  droit. Il faut protéger l’institution, faire des exemples. Malheur aux geôliers  sentimentaux !

Et dire que viendra un jour où le geôlier rira des larmes qui lui viennent aujourd’hui… Que ça lui passera avant que ça ne me reprenne…

Je souhaite à M. Gonçalves un prompt rétablissement.

PS : Ce billet paraphrase une chanson des Tri Yann, trois de Brassens et une de Glenmor. Ceux qui sauront trouver les cinq auront droit à mon estime.

mercredi 15 février 2012

De saint-Claude et de la pipe...


 Ceci EST une pipe, mais elle n'est PAS en terre


Comme me le faisait remarquer Jazzman pas plus tard qu’hier soir, il semblerait que Saint-Claude succède à Saint-Valentin.  Après l’amour, la pipe !  Ça paraît un peu paradoxal, non ?

Quoi qu’il en soit, il est fort douteux que le  Saint-Claude que nous fêtons ce jour avec une ferveur inouïe soit celui qui protège la capitale de la pipe.  Il semblerait, suite à mes recherches,  que le patron de la cité du Haut-Jura soit St-Claude de Besançon et non St-Claude de la Colombière qu’on célèbre aujourd’hui. Le patron des tailleurs de pipes se fêtant  le  6 juin,  ma plaisanterie  initiale tomberait complètement à plat.

Qu’importe, au fond ? Par le jeu des connotations, qui dit saint-Claude dit pipe et qui dit pipe dit poésie. C’est indéniable. Voilà pourquoi en ce 15 février je ne puis me retenir d’offrir à mes lecteurs, toujours friands de haute littérature, ce petit bijou finement ciselé par MM. Georgius et Ouvrard (Père) en l’an de grâce 1928. Ils n’étaient pas trop de deux !

Jugez-en plutôt :

La pi-pipe en terre

J' viens d' faire une chansonnette
Agrémentée d'un lot
Si l' couplet semble bête
L' refrain est rigolo
Mais il n'est pas facile
Celui qui l' retiendra
Celui qui mettra dans l' mille
Voilà ce qu'il gagnera :

Une petite pi-pi, une pi-pipe en terre
Une pi-pipe en terre avec son étui
Oh oui ! Oh oui !
Une petite pi-pi, une pi-pipe en terre
Une pi-pipe en terre avec son étui
Ah oui !

En sortant d' la mairie
Mon cousin, l'autre jour,
À sa petite chérie
Disait des mots d'amour
Et le soir de ses noces
On n'a pas idée d' ça
En riant comme un gosse
Voilà qu'il lui donna

Sa petite pi-pi, sa pi-pipe en terre
Sa pi-pipe en terre pour mettre dans l'étui
Oh oui ! Oh oui !
Sa petite pi-pi, sa pi-pipe en terre
Sa pi-pipe en terre pour mettre dans l'étui
Ah oui !

Je vais, l'autre semaine,
Au Moulin Rouge danser
J' vois un type qui s' démène
Avec la p'tite pépée
Qui dit : Le diable m'emporte,
Monsieur, qu'avez-vous donc
Qui grossit de la sorte
La poche du pantalon ?

Mais...
C'est ma p'tite pi-pi, ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre avec son étui
Oh oui ! Oh oui !
C'est ma p'tite pi-pi, ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre avec son étui
Ah oui !

Su' l' boulevard Poissonnière
Je rencontre deux jeunes gens
Tout maquillés, ma chère,
Qui parlaient drôlement
Le plus grand disait : Pierre,
T'es vraiment sans soucis
Et tu m' mets en colère
Hier soir, tu t'es assis

Sur ma p'tite pi-pi, ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre, t'as cassé l'étui
Ah z'oui ! Ah z'oui !
Sur ma p'tite pi-pi, ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre, t'as cassé l'étui
Mais z'oui !

Chantons la pi-pi, la pi-pipe en terre
La pi-pipe en terre avec son étui
Oh oui ! Oh oui !
Chantons la pi-pi, la pi-pipe en terre
La pi-pipe en terre avec son étui
Ah oui !

Le texte se passe de commentaires. Ça tombe bien, j'ai horreur de commenter. Je vous laisse à votre admiration que j’espère béate en vous engageant à chanter « la pi-pi la pi-pipe en terre, la pi-pipe en terre avec son étui Oh oui ! Oh oui ! » Vous trouverez l’air ici.

mardi 14 février 2012

France, vieille terre musulmane



Un propos m’a frappé durant l’émission « Service public » d’hier sur France Inter , celle-là même dont parlait Dixie dans son billet.

Un des intervenants, je ne saurais le nommer tant, vu le peu d’intérêt du « débat »,  j’écoutais du bout de l’oreille nous en sortit une bonne : la France a également  des « racines musulmanes ». Rien moins. Mon oreille se tendit soudain, car ça ne me paraissait pas évident. Avait-il existé de tout temps de fortes communautés musulmanes dans notre cher pays ?  Trouvait-on dans nos villages un nombre considérable de mosquées du XIIe siècle ?  Nombre de nos communes se nommaient-elles Sidi-quelque chose ?

Que nenni ! Ces fameuses « racines » ne dataient que des années vingt du XXe siècle. Ce qui, comparé au baptême de Clovis est, vous le reconnaîtrez, relativement récent. Et en quoi consistaient au juste ces jeunes racines ? Je vous le donne en mille : du fait de la colonisation (cette entreprise criminelle promue par la gôche du temps où elle était encore méchante), à cette époque, la France se déclarait être une « puissance musulmane » ! Si c’est pas de la racine, ça !

Vous me direz que du fait de la colonisation, en ces temps obscurs, la France aurait pu se targuer également d’être une puissance animiste ou bouddhiste et par conséquent avoir des « racines » de ces derniers types.

Personnellement, je trouve que pour mettre sur le même plan les racines chrétiennes de notre pays qui se manifestent  dans le nom de nos villages, leurs dizaines de milliers de clochers, toutes les croix qui marquent nos carrefours et une situation historique fugace autant qu’artificielle il ne faut pas manquer d’air. N’en manquant pas, l’intervenant parla ensuite de « racines » athées, protestantes  et autres.

Ce qui fait l’intérêt profond du discours modernoeud®, c’est sa capacité à élever l’épiphénoménal au niveau de l’essentiel, à démontrer que l’évidence est douteuse, à  tenter d’engendrer le trouble,  à donner à la pire ânerie un air de vérité profonde…

dimanche 12 février 2012

Quand on vous dit qu'il y a de l'espoir...



Hier soir, j'ai regardé l'émission "A vous de voir" sur France 5. C'était très intéressant. On nous y montrait un brave homme qui, bien qu'aveugle, avec l'aide de sa femme, se livrait aux joies de la photographie. Sa femme lui expliquait un peu ce qu'il allait photographier et clic ! C'était dans la boîte ! 

On pourrait imaginer une émission "Les bras m'en tombent" consacrée aux manchots des deux bras qui pratiquent le lancer de javelot, "A  toutes jambes" pour les culs-de-jattes danseurs, "A gorge déployée" pour les muets qui chantent, etc.

Cette émission devrait donner confiance à tous. Ainsi, pourquoi un jeune diplômé, courageux et entreprenant, ne pourrait-il pas envisager de trouver un emploi : rien n'est impossible dans notre monde merveilleux !

jeudi 9 février 2012

Circulez, y'a rien à voir...



« Au moment où nous dénoncions le racisme, des militants d'extrême-droite se sont levés et nous on invectivés, jusqu'à physiquement empêcher le débat. »

Voilà les propos de  Mme Caroline Fourest que reportait La Libre Belgique  pas plus tard qu’hier. Extrait de son contexte cette phrase laisserait à penser que l’auteur du livre «Marine Le Pen » paru l’an dernier a été  la cible d’une manifestation d’hostilité de sympathisants  de la présidente du FN. Eh bien pas du tout. L’ « extrême droite » dont il est question ici est constituée d’islamistes venus  l’empêcher de participer à un débat  intitulé « L'extrême droite est-elle ou non devenue fréquentable? » organisé à  l’ULB (Université Libre de Bruxelles) le 7 de ce mois.

Car si Caroline Fourest  ferraille contre le FN, elle mène également, au nom de ses convictions féministes entre autres, un combat contre l’islamisme.  Ce qui l’a amenée en entrer en conflit ouvert avec des « intellectuels de gauche » qu’elle taxa d’ « islamo-gauchisme ».

« Si nous avions en France des évènements comme ça dans nos universités françaises, Marine Le Pen serait certainement au deuxième tour. » poursuivit-elle, faisant ainsi des islamistes les alliés objectifs de l’extrême droite, les inscrivant même dans cette mouvance honnie.

Je n’ai aucune sympathie particulière pour cette personne. Elle m’agace plutôt qu’autre chose. Il n’en reste pas moins que l’on ne peut pas dire que la censure dont elle a été l’objet ait été relayée par les grands médias nationaux ni donné lieu à une de ces merveilleuses polémiques qui font chaque jour notre bonheur. 

Il faut dire que les problèmes de la belle Caroline ont du mal à s’inscrire dans le manichéisme médiatique ordinaire pour lequel il n’y a d’un côté aucun islamisme et de l’autre d’affreux islamophobes extrémistes.  Difficile de faire passer une militante des causes  homosexuelle, anti-FN  et antiraciste pour une extrémiste de droite. Impossible d’admettre que, puisqu’il n’y a pas d’islamistes, des musulmans forcément modérés puissent adopter des comportements peu démocratiques.

Dans ce cas figure, que faire sinon se taire ?

mercredi 8 février 2012

Des esclaves ? Vous n'y pensez pas ! Captifs, tout au plus...



Hier, à L'Assemblée Nationale, M. Serge Letchimy, député apparenté socialiste , etc.

Laissons-le à ses fantasmes.

Je voudrais simplement, vous narrer une anecdote qui tendrait à prouver que l'esclavage n'a pas été le seul fait des blancs mais qu'il est arrivé qu'il existe également en Afrique noire entre gens de même couleur.

Lorsqu'en 1971 je m'en fus accomplir mon Service National en tant que coopérant au Sénégal, je prenais mes repas à la "popote" de Salomon. Qu'est ce qu'une "popote" ? Disons que nous nous réunissions à quelques uns afin de partager les frais qu'occasionne l'emploi d'un boy cuisinier et que nous prenions nos repas chez celui qui abritait la dite "popote". Notre boy s'appelait Mamadou. Quel manque d'originalité ! C'était un Toucouleur, un Peul sédentarisé de la vallée du fleuve Sénégal. Un jour que la "popote" organisait un méchoui, Mamadou vint accompagné d'un homme qui l'aidait dans ses préparatifs, notamment en tournant la broche. Histoire de causer (je suis bavard !), je lui demandai si c'était un copain à lui. Il m'expliqua que non, il s'agissait d'un captif. Un captif, m'enquis-je ? Le bon cuisinier m'expliqua que cet homme lui appartenait. Que le père du captif avait appartenu à son père. Pour bien me faire comprendre, il me montra le singe de Salomon et m'expliqua que, si ce singe avait des petits, ces petits appartiendraient à ce dernier. J'en restai comme deux ronds de flan. Là ne s'arrêta pas ma surprise.

Intrigué, je lui demandai s'il n'avait que ce captif. Sa réponse fut négative. Il en avait un autre qui travaillait en France, à Douai, chez Renault et qui, obligeamment, lui envoyait chaque mois l'essentiel de son salaire. Comme l'exige l'usage. J'eus du mal à en croire mes oreilles. Je lui objectai, dans mon ignorante jeunesse,  que ce brave garçon pourrait très bien se sentir, vue la distance, dispensé de cette obligation. Mamadou me rassura : c'était hors de question. Si le captif oubliait ses devoirs, il irait chez un marabout qui confectionnerait une figurine à son effigie puis la transpercerait d'une épingle et, à Douai, un OS de chez Renault irait rejoindre le paradis (ou plutôt, vue sa piètre conduite, l'enfer) d'Allah...

Comme quoi, en matière d'esclavagisme et de superstition, l'Afrique n'a aucune leçon à recevoir de nous. 

Dieu merci, tout ça est de l'histoire ancienne. Si vous vous donnez la peine de consulter l'article Toucouleurs de Wikipédia, vous apprendrez avec soulagement, à l'avant-dernier paragraphe du chapitre sur les castes que "Les Maccube, Jyaabe ou Kordo représentent la caste des captifs. Ils se situent au plus bas dans la hiérarchie. Ils proviennent de toutes origines. On distingue les Jyaabe sottiibe représentant les captifs affranchis, et les Jyaabe haalfabe qui eux sont demeurés captifs. La servitude qu'ils ont connue n'existe plus." (J'ai mis la dernière phrase en caractères gras afin d'en souligner le côté paradoxal : A quoi bon différencier les affranchis de ceux qui ne le seraient pas si la servitude n'existe plus ?)