..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 10 janvier 2017

Deviendrons-nous de la MHI ?


Nous devons à M. Renaud Camus le concept de Matière Humaine Indifférenciée. La MHI est le produit de la mondialisation qui crée des humains hors-sol,aisément interchangeables, et fait des hommes une matière première comme une autre.

Comme bien des réacs, sans aller jusqu'à en pleurer, je regrette l'émergence de ces êtres sans racines, sans identité, de ces soi-disant « citoyens du monde » dont Mme Theresa May a si justement déclaré qu'en croyant en être un on était en fait « citoyen de nulle part ». Encore, si ceux qui acceptent de se considérer comme de la MHI s'en tenaient à leur conviction, ce serait tolérable. Seulement ces malades se voudraient contagieux et via les media et les politiques qui sont des leurs, ils s'attaquent en permanence à ceux qui continuent de revendiquer des traces d'identité culturelle nationale. Enfin, ceux de leurs (non) concitoyens qui le font, car bizarrement, les allogènes bénéficient d'un droit inaliénable à la conservation de leur identité sur notre sol. Sous les coups de boutoir conjugués des « progressistes » adeptes de la MHI et des allogènes revendiquant haut et fort le maintien de leur identité, il est à craindre que notre civilisation ne s'écroule.

Reste à savoir en quoi peut bien consister ladite identité qu'on nous refuse. Je la crois diverse mais fondée sur un amour commun d'un territoire, d'une langue, d'une culture, d'un destin partagé. Pour le ressentir, encore faut-il en avoir une conscience minimum et cette conscience s'est étiolée à mesure que se développait l'urbanisation laquelle connut à partir des années 50 du siècle dernier une expansion spectaculaire faisant passer les ruraux de près de 50% à 18% en 2006. Le développement des populations périurbaines depuis la fin des années 70 n'y change rien dans la mesure où celles-ci ne font que transporter un mode de vie urbain au sein de campagnes situées à une distance raisonnable des centres urbains. Il n'y a pas à proprement parler de ré-enracinement.

Or rien ne ressemble davantage à une ville d'Europe qu'une autre ville d'Europe. Mis à part des centres historiques qui, quand ils existent et présentent un certain intérêt, perdent de plus en plus leur rôle commercial au profit du tourisme, on retrouve dans chaque unité urbaine, les mêmes barres d'immeubles, les mêmes zones pavillonnaires, les mêmes zones commerciales, les mêmes hôtels, les même chaînes de restauration, les mêmes complexes cinématographiques, les mêmes médiathèques, etc. Si, comme c'est le cas en France, on y ajoute la perte progressive des accents locaux effacés par l'influence des media audio-visuels, on obtient de plus en plus d'individus indifférenciés propres à se transformer, en les poussant un peu, en MHI. D'autant plus qu'à la différence du début de l'urbanisation de masse ou les migrants de l'intérieur gardaient des liens très forts avec leur terroir d'origine où demeurait encore une grande partie de leurs proches, les urbains de 2e ou 3e génération n'en conservent que peu ou pas du tout.

A l'aube du XIXe siècle les ruraux représentaient 82% de la population française. Aujourd'hui il n'en constituent plus que 18. Pourtant, c'est dans un XVIIIe siècle essentiellement rural que la France connut l'apogée de son rayonnement linguistique et culturel. L'élite européenne parlait français. Les souverains s'arrachaient nos philosophes, nos arts étaient florissants. Il faut croire qu'une élite citadine restreinte produisait plus de richesse culturelle que les masses urbanisées vaguement instruites d'aujourd'hui.

Mais une culture n'est pas le fait que de l'élite. La France rurale avait ses cultures locales et diverses. Chaque terroir avait sa manière de construire, son parler, variant parfois d'un village à l'autre, ses traditions, ses fêtes, et aussi une certaine stabilité sociale qu'on tendait à entretenir par des mariages entre personnes socialement compatibles. Le XIXe siècle, avec le développement des routes puis du chemin de fer vit s'établir une spécialisation des activités agricoles en fonction des capacités des sols et des reliefs sans que pour autant ne disparaisse la polyculture. Cette France diverse ne se réunissait pas moins autour de ses souverains et plus tard de la république et cultivait le sentiment d'appartenance à une nation.

Le passé est le passé, regrettable ou regretté, il ne reviendra pas. Si on veut éviter de se voir transformé en MHI, il faut définir un nouveau socle à l'identité française. Un début pourrait consister à éradiquer l'esprit de repentance. Admettons que nos ancêtres aient, par le passé commis des erreurs, voire des crimes. Est-ce à nous qui n'y sommes pour rien de nous en excuser auprès de gens qui n'en ont pas été victimes ? Et les leurs d'ancêtres, ils ont toujours été blanc-bleu ? Exigeons-nous des descendants de ceux qui ont bénéficié des progrès apportés par nos pères de nous en vouer une éternelle reconnaissance ? En admettant cette question réglée, on pourrait envisager de rétablir dans notre enseignement l'étude de l'histoire de notre pays et de sa culture (littéraire, musicale, architecturale, etc.) dont nous n'avons aucunement à rougir. Il est au moins aussi important de savoir d'où on vient que où on veut ou peut aller. Il se peut même que la connaissance du passé permette d'envisager plus clairement l'avenir et de l'inscrire dans une continuité plutôt que dans d'insensées ruptures comme certains tendent à le faire aujourd'hui.

Sans une profonde régénération des mentalités, nous ne pourrons que sombrer dans le multiculturalisme, le communautarisme et les graves troubles qu'ils ne manquent d'engendrer. Une nation ne peut survivre et prospérer qu'en assimilant les allogènes qui la rejoignent tout en limitant leur nombre. Comment pourrait-on espérer assimiler qui que ce soit à une culture et une histoire qui ne serait qu'un long chapelet d'aberrations, d'erreurs et de crimes commis précisément contre ceux qu'on dit vouloir accueillir ? A une nation présentée aujourd'hui même comme porteuse de haine à leur égard ? On s'assimile à ce qui est riche, sain, conquérant et prometteur. Jamais à ce qui apparaît comme décadent, moribond et confit de remords. Une nation en proie à de tels vices ne saurait inspirer au mieux que le mépris, au pire que la haine. Je crains que nous n'en soyons là.

Sans un profond et majeur sursaut culturel, il me semble que la France, pays magnifique, construit et maintenu au fil de nombreux siècles et d'inénarrables vicissitudes ne sera bientôt plus qu'un territoire où viendront de plus en plus s'entasser des gens venus d'ailleurs pour qui elle ne sera qu'un lieu de vie, qui en ignoreront tout, y introduiront des cultures antagonistes et qui bien vite sombrera dans la pauvreté, la violence et finalement l'oubli.

Ce n'est pas le destin que je lui souhaite.

lundi 9 janvier 2017

L'eunecte



Si vous disposez d'un vaste logement équipé d'un fleuve et accueillant une faune et une flore tropicales abondantes et variées, ce qui, j'en conviens, est rarement le cas à Paris intra-muros, l'eunecte pourrait constituer pour vous un NAC (Nouvel Animal de Compagnie et, dans ce cas précis, de PAS TRÈS BONNE compagnie). J'en vois déjà certains se gratter la tête en se demandant ce que peut bien être un eunecte, et parfois même envisager de recourir au dictionnaire. Je leur éviterai ce tracas en leur précisant que l'eunecte est mieux, quoique souvent trop mal, connu sous le nom d'anaconda. Appartenant à la famille des Boidae, une famille généralement respectable et respectée et dont il est la honte (cf.infra), il a pour cousin le boa constricteur que seuls les lecteurs distraits confondent avec un maçon.

C'est une belle bête qui peut dépasser les 200 kg. La femelle, plus grande que le mâle, atteint une longueur de six à huit mètres tandis que son partenaire se contente de n'en mesurer que de quatre à six. Notons toutefois qu'un grand mâle, de la même taille qu'une petite femelle, n'aurait pas l'air ridicule sur les photos de mariage à condition que son élue ne porte pas de talons hauts. S'il y avait mariage. Car, et ça arrive dans les meilleures familles hélas, la dame eunecte est une fieffée salope. Il n'y a pas d'autre mot. Figurez-vous qu 'en émettant des phéromones, cette dévergondée attire jusqu'à douze partenaires qu'elle entraîne dans un « ballet nuptial » (Ah qu'en termes galants ces choses-là sont mises)  ! Une honte ! Même une ministre de la République ne fait pas ça ! Enfin, pas régulièrement. De ces partouzes naissent jusqu'à cinquante petits mesurant entre 60 et 90 cm. Leur mère indigne les laisse se débrouiller seuls dès leur naissance ce qui a pour heureuse conséquence une forte mortalité périnatale. A ce propos, je ne saurais trop mettre en garde mes lecteurs contre les pratiques malhonnêtes de certaines animaleries qui tentent de faire passer des bébés anacondas pour des couleuvres adultes. Ceux qui les achètent et s'y attachent se voient vite contraints d'agrandir leur baignoire, voire de déménager avant de se résigner, la mort dans l'âme, à les vendre à quelque restaurant chinois. C'est bien triste.

Vous vous en doutiez déjà un peu, l'anaconda, aime l'eau. Il vit quasi continuellement dans les fleuves ou les marécages des zones subtropicale d'Amérique du sud. Et là, ne laissant apparaître que ses yeux, il attend ses proies. Celles-ci vont des gros rongeurs au tapir en passant par le capybara, les poissons, les tortues, les caïmans et, horresco referens, jusqu'aux chiens. Que les espèces soient en voies d'extinction, il s'en tamponne ; de la peine qu'il occasionne aux maîtres de braves toutous, pour reprendre ses termes, il se « contrefout ». Ayant mordu ses proies, il les entraîne sous l'eau où il les noie à moins qu'il ne les étouffe avant de les avaler. Vu qu'il ne les mâche pas, il laisse à ses puissants sucs digestifs le soin de les digérer. Cette digestion peut durer de quelques jours à plusieurs semaines selon la taille de la proie (pour une belle-mère, compter un bon mois).

Les conditions requises pour que ce compagnon ne souffre pas trop de sa captivité le rendent difficile à héberger. Sans compter que si vous possédez un chien ou une frêle grand-mère auxquels vous tenez mieux vaudrait éviter qu'ils ne s'en approchassent trop. Un des rares aspects positif de l'animal est qu'il peut rester jusqu'à deux ans sans manger. Chose que vous ne pourriez raisonnablement attendre du chien qui vous ruine en croquettes. Maintenant que vous savez tout, à vous de décider si ce NAC vous convient et si vous êtes en mesure de l'accueillir dignement.

Pour finir, je mentionnerai deux expressions courantes relative à cet animal :
« Trop poli pour être eunecte » souligne les côtés grossiers de la bête.
« L'eunecte plus ultra » signale ses tendances politiques souvent extrémistes.

dimanche 8 janvier 2017

Les minarets appelleront-ils dès demain ?




Je viens de terminer la lecture du dernier ouvrage de Philippe de Villiers Les Cloches sonneront-elles encore demain ? . Livre intéressant en ce qu'il analyse et décrit avec force détails et références les lents mais inexorables progrès de l'Islam en France, les compromissions, voire les collusions, des politiques avec le salafisme et d'autres courants fondamentalistes de l'Islam, la vanité d'un projet d'islam à la française, la disparition du « roman national »au profit d'une culpabilisation systématique, et bien d'autres aspects du changement d'identité en cours dans notre pays.

S'il n'apporte pas grand chose de nouveau à qui est déjà contaminé par « l'idéologie moisie du renfermement sur soi et du rejet de l'autre », ce livre a le mérite d'en proposer une synthèse bien écrite et souvent véhémente. Seulement, si le constat de la maladie est complet, au niveau de la thérapeutique, l'ouvrage laisse à désirer. Bien sûr, il est bien question ici ou là de s'opposer à l'islamisation, la remigration est évoquée, le livre se termine sur de ferventes et parfois lyriques déclarations d'amour à la France, sa langue, sa culture. Tout ça est bel et bon. Seulement que fait-on concrètement ? L'idée de faire renaître l'amour du pays dans le cœur des Français est excellente seulement, qui s'en chargera ? Des parents plus préoccupés de leur bien être matériel que du devenir culturel de leur pays ? Une Éducation Nationale gérée par des pédagogues élevés hors-sol et son corps enseignant généralement acquis aux âneries de l'auto-flagellation, préférant souvent des mièvreries modernes aux magnifiques œuvres classiques ?

Si le mal est bien décrit, où se trouve le remède ? J'avoue sortir de cette lecture plus abattu que revigoré. Sans compter que ceux qui achèteront et liront ce livre seront, sauf accident, des convertis, que les artisans de la démolition l'ignoreront et que si, par aventure ils s'informaient de son contenu, ils continueraient d'en nier le fondement.

samedi 7 janvier 2017

Parlons chasse (2)

Les mêmes qui sont contre la chasse aux zanimaux, aiment loups, ours et à un moindre degré, lynx. Si on s'est ingénié tant de siècles durant à les éradiquer, c'est probablement qu'ils causaient de menus dégâts aux élevages. A moins que ce ne soit dû à la méconnaissance que les âges obscurs avaient des véritables mœurs de ces inoffensifs végétariens ? Curieusement ces mêmes personnes n'aiment pas les rats. Quoi de plus joli et attachant pourtant que cet aimable rongeur ? Cependant, quand ils prolifèrent jusqu'à s'enhardir à paraître en plein jour dans les cours d'immeubles, on s'en plaint, parle d'insalubrité et on dératise. Comme quoi, la vie, hein ?


En vérité, il semble que l'homme n'ait de tout temps prospéré qu'en s'opposant à la nature y compris en éradiquant les espèces qui portaient tort à ses activités, voire à sa subsistance. Dans le meilleur des cas on contenait ces espèces dans des lieux peu fréquentés car inhospitaliers ou impropres à la culture. L'idée de vivre en accord avec ce qui reste de nature (car, je me tue à le répéter, dans nos pays de vieille civilisation il y a beau temps que parler de nature vierge ou d'écosystème naturel n'a plus aucun sens) est une idée nouvelle, liée me semble-t-il à la décadence générale qui frappe le monde occidental. Tel ou telle qui va jusqu'à refuser le « vivre ensemble » avec des hommes d'autres cultures ou d'autres couleurs l'acceptent volontiers ou plutôt acceptent volontiers que les gens des campagnes l'adoptent avec des animaux dangereux. On frise la contradiction.


Pour ce qui est des lâchers de faisans, de perdrix ou de lièvres, ayant vécu nombre d'années en Eure-et-Loir, j'ai pu en voir en quantité. Il y avait une saison où le lièvre de route (également nommé lièvre plat statique ou lièvre écrabouillé) pullulait et des endroits où il fallait s'arrêter pour laisser passer des faisans visiblement peu enclins à s'envoler. J'ai même vu, jadis, dans certains coins reculés de l'Essonne, les champs se recouvrir de ces mêmes volatiles en vue d'une prochaine « chasse » après laquelle les émules de Nemrod pouvaient poser fièrement derrière les centaines de volatiles qu'on étalait dans la cour du château organisateur. Eh bien figurez vous que je ne trouve pas ça choquant car on peut imaginer que de ces bêtes d'élevage lâchées quelques-unes éviteront le plomb des chasseurs, s'ensauvageront et maintiendront, vaille que vaille, un semblant de vie sauvage. Car figurez-vous que cailles, faisans, lièvres font parfois mauvais ménage avec les moissonneuses-batteuses et autres engins de l'agriculture intensive qui ont une fâcheuse tendance à les ratatiner. Sans ces lâchers, bien des espèces ne seraient plus que des souvenirs.

Bien sûr on pourrait interdire l'agriculture intensive et ainsi renouer avec famines et disettes comme en connut, par exemple, la France de 1789. Ce qui nous ramène à la chasse car en cette année bénie (par ceux qui la bénissent) les cahiers de doléances du tiers-état rural de bien des provinces récriminaient contre les ravages provoqués par lapins de garenne et pigeons et demandaient le droit de les tuer ainsi que tous les autres animaux nuisibles aux cultures. Le lapin, Dieu merci, ne ravage plus les cultures car en bien des endroits la myxomatose et d'autres maladies virales en sont quasiment venues à bout, contraignant les sociétés de chasse à effectuer des repopulations. Quant au pigeon biset, suivant l'exemple de bien des campagnards il a connu l'exode rural et pourrit aujourd'hui la vie des citadins notamment par ses profuses déjections.


Si on veut vraiment protéger loups et autres ours, je proposerais qu'on leur aménage de vastes espaces boisés et bien clos où ils pourraient s'ébattre en compagnie des cerfs, de chevreuils et de sangliers dont ils réguleraient la prolifération. Les zamis des zanimaux pourraient envoyer leurs enfants y jouer en leur compagnie, vu qu'ils sont totalement inoffensifs. Le seul problème est que ces braves carnivores n'ayant, en dehors de l'homme, aucun prédateur naturel, ils risqueraient de proliférer et d'entraîner la disparition de leurs proies. Dans ce cas, on se verrait dans l'obligation d'organiser des battues afin d'abattre, la mort dans l'âme, les effectifs surnuméraires et/ou d'élever (ou de capturer ailleurs) cervidés et suidés afin de les lâcher dans ces grands parcs.


La vie n'est décidément pas simple...



vendredi 6 janvier 2017

Parlons chasse (1)

Disons-le tout de suite, je trouve la chasse ennuyeuse. Je n'y suis allé qu'une fois, un matin, en compagnie d'un oncle de mon ex-épouse et ça m'a suffi pour en être dégoûté à vie. En effet, j'ai eu du mal à percevoir l'intérêt que présentaient de longues promenades en compagnie d'un chien qui renifle un peu partout à travers les sillons fangeux dont la boue, collant à vos bottes finit par affecter votre démarche. Mais bon, il doit y en avoir que ça amuse ou passionne. Après tout certains font bien du vélo...

Seulement, ne pas apprécier ne signifie pas être contre. Un des arguments des anti-chasse est que cette activité ne représente plus aucun intérêt pour la survie de l'espèce, vu qu'il existe d'autres façon de se procurer de la chair d'animaux morts. D'une part, cette possibilité est très ancienne et d'autre part, si on supprimait toutes les activités dont l'utilité est peu ou pas du tout justifiée par un besoin vital, il ne resterait plus grand chose de celles qui occupent nos contemporains.

Un autre axe d'attaque est le fait que tuer des zanimaux, c'est pas bien. Malheureusement, cette sensibilité ne concerne au mieux que les vertébrés. J'ai rarement vu des gens faire un écart en voiture pour éviter moustiques ou moucherons. Pas plus que je n'ai rencontré de personnes pleurant à chaudes larmes sur le triste sort des insectes écrasés, parfois par milliers, sur le pare-brise de leur auto. Anthropomorphisme, quand tu nous tiens !

Une charmante amie, affichait avant-hier sur Facebook un article accompagné de photos dénonçant les lâchers d'animaux opérés par les sociétés de chasse. Dont des lâchers de... ...sangliers ou plutôt de cochongliers. Les arguments utilisés par ces gens que l'on peut soupçonner braves autant que stupides prouvent leur complète ignorance des réalités. Selon eux, «  Ces sangliers ou "cochongliers" (Croisement avec des cochons) sont élevés par les hommes, habitués aux hommes, ils se rapprochent donc des cultures, des habitations, ils ont perdu leur côté sauvage, de plus les chasseurs les nourrissent hors période de chasse, pour mieux les retrouver dès l'ouverture, et cela près des habitations humaines......
Il faut savoir aussi que souvent on voit des sangliers sur les routes quand une horde de chasseurs les poursuit et qu'ils ne savent plus où aller pour sauver leur vie (Source ONCFS) ». Quel ramassis de conneries !


Si les sociétés de chasse répandent de la nourriture dans les bois, c'est justement pour éviter qu'ils n'aillent ravager les cultures. Quand aux sangliers sur les routes, il arrive que ce soit suite à des battues diurnes mais c'est surtout la nuit que, nocturnes comme les chevreuils, ils provoquent ensemble entre 400 et 500 accidents dans le seul département du Gers. Il est vrai qu'il est rare de voir un suidé ou un cervidé venir se jeter contre votre voiture en milieu urbain, là ou vivent les VRAIS amateurs de nature sauvage. Moi qui vis par goût dans des trous perdus, je peux vous assurer que l'expérience peut être stressante. La prolifération des sangliers comme des cervidés, est due à la disparition de leurs prédateurs naturels (loups, ours, lynx). Elle est endiguée par les prélèvements des chasseurs (2800 sangliers par an en Corrèze et entre 6 et 7000 dans le Lot). Imaginez le nombre de loups, d'ours et de lynx qu'il faudrait pour en éliminer autant. Surtout s'ils préfèrent s'attaquer à des animaux moins agiles comme les brebis.



jeudi 5 janvier 2017

Diabolisation

Ma mère me disait que je mettrais de l'eau dans mon vin (jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de vin). Je ne sais pas si cette critique d'un caractère affirmé s'est avérée mais il y a une chose dont je suis certain : elle s'applique aux mouvement politiques.

Je n'en veux pour preuve que l'évolution récente du FN. A force de se « dédiaboliser » on peut se demander ce qu'il peut apporter par rapport à un autre parti populiste comme, à des degrés divers, LR, le PS ou le Front de Gauche. Si je qualifie ces partis de populistes c'est qu'avec plus ou moins de ferveur tous flattent les sentiments d'envie et les aspirations égalitaires du peuple. Ledit peuple se trouvant être de plus en plus « divers » suite à une irresponsable politique d'immigration de masse, on se voit amené à flatter le loup, la chèvre et le chou par des discours vagues permettant à chacun d'y trouver son compte.

Tout parti, tout mouvement politique, se déclare porteur de changement et aussi, quand il est en forme, pourquoi pas, d'"Idéal". Malheureusement, l'époque n'est plus aux idées. Pour séduire des masses abouliques refusant de choisir entre le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière, il faut lui servir non pas un axe ferme, clair et en rupture avec les pratiques ordinaires de la démagogie populiste, mais une pâtée pseudo-politique aux composants méconnaissables quand ils ne sont pas totalement inconciliables. Ainsi peut-on promettre à la fois une baisse des prélèvements, une augmentation des aides sociales, une économie dynamique, une multiplication des contraintes imposées aux entreprises, la maîtrise des flux migratoires et des frontières largement ouvertes.

Dans ces conditions, tout parti ou mouvement politique adoptant une ligne claire se verra taxer d’extrémisme et diabolisé. Car ce n'est pas leur ligne, quelle qu'elle soit, qui en fait des suppôts de Satan mais leurs adversaires politiques. Et cette diabolisation ne vise pas que les tenants d'une ligne claire...

Prenons le cas du gentil M. Fillon. Je crains qu'il ne faille un peu de mauvaise foi pour voir en lui un révolutionnaire prêt à mettre notre merveilleux système cul par dessus tête. Et pourtant, n'entend-on pas tous les chiens de garde de la "pensée" de gauche aboyer à son passage ? Inutile de rappeler les invectives que lui valent la moindre de ses déclaration. Fillon, c'est le diable (en pire) !

Or donc, dans l'espoir d'arriver au pouvoir, Mme Le Pen s'est mis en tête (ou s'est laissée persuader) que la seule manière de parvenir au pouvoir serait de présenter une image lisse, neutre, systémo-compatible et d'éliminer de son entourage tous ceux dont les « dérapages » pourraient nuire à son image. Selon moi, c'est un tort car qui qualifie de « dérapage » la plus anodine phrase, qui fait semblant de ne pas comprendre certains propos pour leur donner une gravité qu'ils n'ont pas, sinon des ennemis qui vous attaqueraient si vous repreniez leurs propres déclarations ?

La politique est de plus en plus devenue une question d'occupation de postes or, que ce soit à la tête de l'État ou pour un poste de député ou d'élu local, une seule personne sera désignée. Il faut donc que le concurrent soit porteur d'apocalypse. Tant que ce dernier fait partie du cénacle il ne s'agit que d'une apocalypse douce, acceptable. Si un troisième larron vient troubler le jeu du 50/50 où l'on se tient mutuellement par la barbichette, ça devient diabolique. Il faut l'abattre, quoi qu'il défende.

C'est pourquoi il n'y aura de véritable changement que le jour où, diabolisé ou non, un (e) dirigeant (e) aura le courage d'affirmer des positions tranchées et d’œuvrer afin que s'y rallie une majorité de suffrages. Le reste, c'est un jeu où des cyniques entraînent, de compromis en compromissions, des gogos souvent sincères dans une lente glissade vers les abîmes. 

Je ne vois personne de cette trempe,capable de rassembler de nombreux électeurs en notre France d'aujourd'hui.

lundi 2 janvier 2017

Résolutions


A l'occasion du nouvel an, il est dans la tradition de prendre de « BONNES » résolutions. Lesquelles seraient susceptibles de conduire à une vie plus saine et par conséquent au bonheur. On se promet de cesser de fumer, de boire moins, de faire du sport, de divorcer, bref, on se planifie une autre vie.

C'est une erreur. Profonde ! Tout ça ne saurait mener qu'à un échec avec pour corollaire le constat qu'on est un (ou une) être velléitaire, incapable de se réformer, en résumé un bien triste personnage, une sous-merde que seule sa lâcheté préserve du suicide.

Si on était fait pour ne pas fumer, être tempérant, faire du sport ou quitter un conjoint désagréable, ça nous viendrait naturellement. Est-ce que, pour ne prendre qu'un exemple, Teddy Riner se dit chaque premier de l'an qu'il devrait se mettre au judo ? En fait, les peccadilles qu'on se reproche sont moins de véritables défauts que de naturelles tendances. En tentant de lutter contre elles, on ne fait que démontrer que la moindre d'entre elle n'est pas une tendance à la culpabilisation (en général doublée d'un manque chronique de volonté).

La solution n'est donc pas là. Si vous tenez vraiment à prendre des résolutions, prenez-en de « MAUVAISES ». « Cette année, je continuerai de boire, fumer, de pratiquer pour tout sport la télé-sur-canapé, de m'écraser devant ceux que je crains (conjoint, chefaillon, etc.) » pourrez-vous écrire en lettres d'or sur un parchemin joliment encadré . Chaque fois que vous passerez devant, vous vous sentirez homme ou femme de parole !

Assumez vous, que diable ! A quoi bon tenter d'être un (e) autre ? Faites avec ce que vous êtes. Surtout qu'à bien y réfléchir, il y a peu de chances que les quelques jours que tiendraient vos « BONNES » résolutions parviennent à compenser des années et encore moins des décennies de mauvaise hygiène de vie.