..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 11 février 2017

Pauvres media !

On pleure à France Inter et ailleurs ! C'est honteux ! M. Fillon ose se dire en butte à un lynchage médiatique ! Mais où est-il allé pêcher une telle idée ? Tous les gens raisonnables ont pu remarquer à la fois le peu de place qui fut faite à son « affaire » et surtout avec quelle objectivité elle fut traitée dans les media. Qu'ont-ils fait sinon leur devoir d'information ? Et avec cette honnêteté que tout le monde leur reconnaît. D'ailleurs, il suffit de voir quelle place a été accordée par ces mêmes media aux soupçons qui pèsent sur M. Macron concernant ses frais de représentation au Ministère de l'Économie pour voir à quel point se poser la question de leur impartialité ne saurait être posée.

Ces derniers temps, estimant l'affaire jugée et le « coupable » bientôt sanctionné, nos guides vers la lumière comparent notre pauvre pays avec d'autres où honnêteté, désintéressement règnent en maîtres et sans partage. On vous cite cette ministre scandinave qui est logée dans une HLM et ne bénéficie même pas d'un vélo de service. Puis telle autre qui a démissionné après avoir que la presse eut révélé qu'elle avait emporté chez elle un toast rassis, reste d'une réception au ministère afin d'en nourrir son hamster. « François Fillon serait-il encore candidat au Canada, en Suède ou en Allemagne ? » s'interroge le Huffington Post. Question rhétorique ! Bien sûr que non, surtout qu'on ne voit pas à quel titre il aurait été candidat à un quelconque poste dans ces pays...

Nos « informateurs » pleurent et en même temps se réjouissent. Car ce qu'il faut bien nommer leur apostolat s'avère payant. Il semblerait, pour l'instant du moins, qu'une majorité de Français les suivent et souhaitent le retrait de la candidature Fillon. Ce qui ne manque pas de sel, vu que nos concitoyens se déclarent volontiers sceptiques quant à la fiabilité des média. C'est un peu comme si des gens qui disent n'avoir rien à faire de telle ou telle religion suivaient cependant scrupuleusement ses préceptes.

Les media n'ont donc pas trop à s'en faire : quoi qu'on dise, on les écoute et on les suit dans leur désir de faire de nous des sortes de Scandinaves mâtinés d'Anglo-Saxons. 


Parlant de media, une pétition circule réclamant le rétablissement de la pluralité d'opinions dans l'audio-visuel public. C'est là :https://www.change.org/p/c-u-s-p-a-r%C3%A9tablissons-la-pluralit%C3%A9-d-opinion-dans-l-audiovisuel-public?

jeudi 9 février 2017

Et avec ça ?

De temps à autres je descends au bourg voisin acheter une baguette en vue de mon casse-croûte du midi. Aussi étonnant que ça puisse paraître, sur les trois boulangeries, il y a une dont la baguette est meilleure que celle de chez Leclerc ce qui, vu le niveau général du pain « artisanal », mérite d'être signalé.

Le boulanger bien que relativement jeune doit donc être de la vieille école. Tout comme l'est son épouse. En effet, respectant probablement une tradition ou une vieille charte du petit commerce, après m'avoir tendu ma baguette, elle me gratifie d'un « Et avec ça ?» auquel je réponds par un « Rien » en place et lieu du traditionnel « Ce sera tout. ».

Je trouve cette question particulièrement agaçante. Ça me donne l'impression d'être ressenti comme atteint soit d'une maladive timidité, soit de la maladie d’Alzheimer. A croire qu je serais venu pour acheter une baguette, 6 pains de quatre livres, 36 croissants, deux douzaines de pains au chocolat (à 10 cents), trois bûches de Noël, une tarte pour 15 personnes, tout un tas d'autres pâtisseries et que, saisi par le trac ou victime d'un perte soudaine de mémoire, je n'aurais osé ou su demander qu'une baguette. Ça me donne envie de répondre, selon mon humeur du moment : « Une petite turlute si vous avez le temps. » ou « Un raton-laveur, comme d'habitude. ».

Je me souviens d'un temps où les commerçants ajoutaient à leur « Et avec ça ? » des suggestions d'achats possibles : « On a des choux/de la bavette/du merlu/des godemichets/ du pâté d'alouette/des paquets de clous/ de la peinture de sol/du champagne brésilien/etc.(en fonction du type de commerce) en promotion ». Je ne sais pas si ça se fait toujours. Je ne fréquente pratiquement pas les petits commerces leur préférant la grande distribution. En dehors d'animateurs extérieurs, on m'y fout une paix royale. Le pseudo-lien qui est supposé se créer entre commerçant et client ne m'intéresse pas vraiment. Que le boucher déclare sa viande « tendre comme le cœur du boucher » ne provoque chez moi qu'un rire forcé. Ayant une tendance affirmée à savoir ce que je veux, les conseils d'un commerçant me sont généralement inutiles et lorsqu'ils s'avèrent nécessaires, je suis assez grand pour les solliciter.

mercredi 8 février 2017

Nouvelles de la décadence

Tandis que j'emmenai ma fille alors âgée de dix ans à son club équestre, nous vîmes de jeunes agneaux gambader auprès de leur mère dans un pré. Anna s'écria « Qu'est-ce que c'est mignon ! » avant d'ajouter après un temps de réflexion « Et en plus, bien cuisiné, c'est drôlement bon ! ». Voilà ce que j'appelle une attitude saine où la passagère émotion anthropomorphique n'efface pas le réalisme.

C'est tout le contraire de cela que j'ai entendu hier sur France Inter lors de l'émission la Tête au carré tandis que je me rendais à Vire afin d'y acheter, entre autres, des morceaux de cadavres, de la chair de mammifères (ou de volailles), bref, de la barbaque. Deux « spécialistes » y déblatéraient doctement sur la consommation de viande par l'homme. Et ça valait son pesant de choucroute (sans charcuterie). Si on en croit ces olibrius, manger de la viande poserait de plus en plus de problèmes à nos contemporains. Non parce que son prix augmente mais pour des raisons quasi-métaphysiques. Car qui dit viande dit abattage et qui abat commet un crime. Ben oui, à part les huîtres et autres fruits de mer, il est rare et peu aisé de manger des animaux vivants. Vous vous imaginez courir après un bœuf dans son pré, et d'un fort coup de mâchoire lui arracher un steak ? Moi pas !

Donc il y a meurtre. Il nous fut expliqué que par le truchement du sacrifice religieux, l'homme avait de tout temps tenté d'atténuer la barbarie de ce crime. On ajouta que cette barbarie est d'autant mieux ressentie aujourd'hui que les avancées de la science tendent à établir qu'il existe un continuum et non une scission entre homme et animal et qu'en conséquence l'humain répugne de plus en plus à tuer son quasi-semblable. Les honteuses conditions d'élevage ou d'abattage des animaux, dès lors devenaient insupportables : peut-on admettre que son (quasi) frère que l'on chérit tant soit élevé en batterie avant d'être brutalement assassiné  ? On rappela qu'à certaines époques, la viande étant réservée aux riches, lorsque cela devint possible, les modestes virent dans sa consommation un signe d’ascension sociale. On parla aussi de rendement alimentaire, celui des plantes étant supérieur à celui des viandes. Une consommation réduite voire nulle s'imposait donc.  Bref, on nous dit bien des choses mignonnes.

En tant que carnivore invétéré, je vois dans ces discours un signe de plus de la décadence de notre société et des ravages qu'opère l'anthropomorphisme forcené de citadins élevés hors sol. Quand il m'est arrivé de zigouiller un lapin ou un poulet, je n'ai ressenti aucun soupçon de culpabilité. Quand j'allais dans une ferme participer à l'abattage d'un cochon dont j'avais acheté la moitié, lorsqu'on saignait la bête, il ne m'a pas traversé l'esprit qu'elle ne méritait pas ce sort, pas plus que je n'ai vu en elle l'image du cousin Michel ou de l'oncle Charles. Il fallait fouetter le sang qui giclait dans la poêle afin qu'il ne caillât point avant qu'on en fît du boudin. C'est tout. 

Je n'ai, et j'en suis heureux, bien que né citadin, jamais rompu le lien avec la campagne et la vie rurale. Chaque fois que j'ai pu, je suis allé y vivre et j'espère bien continuer à le faire jusqu'à la fin de mes jours et à continuer de manger de la viande. Parce que ces animaux que l'on tue ne sont nés et n'ont été élevés que pour qu'on s'en nourrisse. Qu'on les élève dans des conditions correctes et aptes à rendre leur chair succulente, qu'on leur évite autant que possible d'inutiles douleurs lors de leur fin programmée, j'en suis entièrement d'accord. Mais voir en ces animaux mes semblables ou des objets d'affection : très peu pour moi. D'ailleurs, parmi les plus abrutis anthropomorphistes auquel viendrait l'idée d'adopter un goret de 120 kilos ou un bœuf d'une tonne comme animal de compagnie, de l'accoutrer d'un petit bonnet et d'un manteau pour l'hiver et de le câliner sur ses genoux ?

mardi 7 février 2017

Fausses et réelles menaces

Nos amis des media s'inquiètent pour M. Fillon. Ils se posent des questions. Leur petite âme troublée a des états. Parce qu'ils comprennent bien les Français, eux, vu qu'ils sont en prise directe avec l'Opinion. Quel est leur problème ? Eh bien voilà : ils se demandent si, coupable ou non (tout en ayant du mal à cacher qu'ils espèrent qu'il le soit), les  sommes « farineuses » (ce n'est pas une faute de frappe) versées à ses proches ne seraient pas un handicap pour le candidat de la droite lorsque, fidèle à son programme, il demandera des « sacrifices » aux Français.

Toujours attristé de voir ces braves gens dans l'embarras, je voudrais les rassurer : que M. Fillon ait ou non été accusé de malversations (ou d'avoir, devant des enfants médusés, violé Adeline, la girafe du zoo de Vincennes, en grimpant sur un escabeau), cela ne changera RIEN à la difficulté de mettre en œuvre ses réformes.

Car, mais ça a dû échapper à leur proverbial sens de l'observation, il existe en France des syndicats prêts à foutre la merde sous le moindre prétexte et surtout si on touche aux Zakissossios ! Les Zakissossios, c'est leurs idoles, il sont tabous. Leurs aînés, depuis des temps immémoriaux (voire avant) ont versé leur sang pour qu'ils prospèrent. Qu'importe s'ils nous envoient dans le mur à vitesse grand V. On ne conteste pas le sacré : tout gouvernement tentant de mettre fin à une gabegie qui nous amène à une dette publique de plus de 2000 milliards d'Euros serait sacrilège et verrait se lever contre lui les équipes de paralyseurs du pays au nom du sacro-saint principe selon lequel on ne change pas un système qui perd et du bon sens pour qui,en cas de surendettement, le meilleur remède est encore l'emprunt.

Et puis il y a tous ces gens de gauche qui s'emmerdent à la maison et qui sautent sur le premier prétexte venu pour aller user leurs semelles en braillant des âneries, calicots au vent. Et cela dès que le fascisme pointe le bout de son nez. Le fascisme, ça consiste pour ces braves gens, à suggérer qu'il fait jour à midi ou que, sauf exception, il fait moins chaud en janvier qu'en juillet. La droite ose le dire. Et même quand elle ne le dit pas, on sent bien qu'elle le pense. Elle est donc fasciste et il faut la combattre. M. Fillon verra se former des cortèges quoi qu'il fasse, dise ou ne dise pas.

Donc, nos amis des media ont tort de penser que le « scandale » qu'ils ont suscité puis amplifié au-delà de toute raison serait la cause des difficultés que pourrait rencontrer M. Fillon. Toute personne tentant de mettre en œuvre des réformes autres que démagogiques se trouvera face à une levée de boucliers. Le tout est de ne pas céder. Mme Thatcher a montré la voie. Il faut l'imiter : laisser les protestataires protester. Ils finissent, à condition de ne rien leur céder, par rentrer dans le rang la queue basse et déconsidérés. Le tout est une question de fermeté et de résolution. Il y aura du sang, de la sueur et des larmes au menu, mais il en va de l'avenir du pays. Sinon il ne nous restera qu'à assister impuissants à cette longue et inexorable descente aux enfers que la gauche orchestre depuis des décennies.


dimanche 5 février 2017

De la honte des veaux et du vacarme des moutons.

Un certain général qui connut ses heures de gloire au siècle dernier avait traité les Français de veaux. Je conçois qu'il n'ait eu qu'une estime relative pour ses compatriotes mais pourquoi cette comparaison hasardeuse avec d'indolents mammifères ?  Ces pauvres bêtes ne brillent certes pas par l'intelligence ni le sens politique mais de là à les ravaler au rang de certains Français ! Car s'il est une chose qu'on ne saurait reprocher à ces jeunes bovins, c'est un caractère agressif. Tandis que certains Français...

L' « affaire » Fillon, nous offre l'occasion de voir à quel point certains sont stupides, vétilleux, rageurs, inconsistants, ne savent pas compter, pratiquent l'amalgame, sont hypocrites et mélangent tout. Il a suffi qu'une torche-cul à scandales (et qui, alors qu'il est déjà bénéficiaire touche des subventions de l'État qui lui permettent d'arrondir son magot !), relayé par tout ce que la France compte de media prompts à céder au buzz, fasse planer sur un homme politique des soupçons d'emploi fictif pour que ces « braves » gens (qui disent ne pas faire confiance aux media), non seulement leur emboîtent le pas mais les devancent ! Quand les moutons se mettent à courir vers le but que leur assignent les bergers, laissant ceux-ci loin derrière, on ne peut même plus parler de panurgisme.

Nos moutons saisis de rage confondent conditionnel et indicatif, soupçons et culpabilité, brut et net, décennies et mois, avantage et privilège, licite et illicite, bref font preuve d'une grave confusion mentale tout en réclamant d'autrui une probité totale qui n'est n'est pas forcément un de leurs traits marquants. Toutes choses dont on ne saurait accuser les veaux.

Je crains donc que le vieux général n'ait grandement surestimé certains de ses compatriotes.

samedi 4 février 2017

Faux débat

La France connaît une croissance molle et un taux de chômage élevé. Comment en sortir ? La solution est simple si j'en crois les distingués économistes qui doctement débattaient dans le cadre de l'émission On n'arrête pas l'éco* sur le fleuron de la radiodiffusion de service public. C'est l'immigration. Elle ne coûte rien, elle rapporte même et fait progresser le PIB. C'est indéniable : selon l'un des deux clowns de service, 1 % d'immigration entraînerait 1 % d'augmentation du PIB. De plus, sans le faire baisser, elle n'augmenterait pas le chômage. Admettons. On ne voit pas très bien comment ça peut faire avancer le schmilblick car au niveau du PIB par habitant c'est la stagnation.

Si on suit ce raisonnement, en laissant entrer en Doulce France 66 millions d'immigrés, on doublerait le PIB et cette France de 132 millions d'habitants deviendrait, devant le Japon, la 3e économie mondiale. Ce qui nous ferait la jambe belle, vu que les habitants (pourrait-on encore parler de Français?) ne verraient aucune amélioration de leur situation économique.

Bien entendu, mon extrapolation est ridicule. Il est évident qu'en un court laps de temps il serait rigoureusement impossible de laisser rentrer des dizaines de millions de personnes sur notre territoire sans que s'y installe le chaos. Elle n'a pour but que de montrer le côté absurde du raisonnement de ce distingué économiste.

Quand bien même 1% d'immigrés amènerait 2% de croissance, ces raisonnements purement économiques omettent de prendre en compte les données culturelles du problème. Si les dits immigrés (ou migrants) venaient de pays de cultures très éloignées de la nôtre, il serait difficile voire impossible que notre société ne devienne multiculturelle avec tous les risques qu'entraîne la juxtaposition de gens aux mœurs et croyances différentes sur un même territoire.

La question n'est donc pas de savoir si l'immigration est ou non rentable mais de choisir le type de société que nous voulons. Et cela dépasse le seul problème de l'immigration. Les politiques tendent à confiner le débat au seul champ économique. Ce faisant, ils se transforment en petits comptables dont les actions ne tendraient qu'à renouer avec la sacro-sainte croissance, seule susceptible de résoudre en deux coups les gros tous les problèmes du pays.

Il me semble qu'une nation a plus besoin de croire en en elle-même et en son avenir qu'en un taux de croissance. Ce qui n'exclut pas l'on se préoccupe de la rigueur de la gestion économique, bien entendu.

* On n'arrête pas les cons non plus !

vendredi 3 février 2017

Mort aux privilèges ! Vive l'égalité !

L' « Affaire » Fillon démontre si nécessaire à quel point les Français, peuple de grande vertu, détestent les avantages dont bénéficie autrui et qu'avec véhémence il renomme « privilèges » afin de mieux les flétrir. Seulement, pour que lcette nation d'élite atteigne la pureté morale cristalline à laquelle elle aspire, il ne suffit pas de s'attaquer aux « privilèges » des mieux nantis. C'est certes nécessaire mais insuffisant et de plus, on pourrait soupçonner qu'entre dans la juste indignation de ceux qui les décrient une note, oh, très discrète, d'envie ce qui n'est évidemment pas le cas.

Toujours désireux d'aider mes semblables à mieux cheminer sur la route de la perfection dont ils rêvent et qu'ils chérissent, je prendrai quelques exemples parmi tant d'autres de ces « privilèges » dont bénéficient certaines professions et qu'une exigence d'égalité et de justice imposerait qu'on supprimât.

Je commencerai par une profession que je connais bien : les enseignants. Outre celui d'exercer le plus beau métier du monde, ces héros de la République bénéficient, par rapport au vulgus pecum d'un nombre inouï de semaines de vacances quand le péquin de base ne s'en voit octroyé que cinq malheureuses. Est-ce acceptable ? Bien sûr que non ! On me dira que ces vacances sont destinées à permettre aux enfants de se remettre des incroyables efforts qu'exigent d'eux leurs apprentissages. Certes. Mais les enseignants ne sont pas des enfants, ce sont de robustes gaillard(e)s qui n'ont pas plus besoin de repos qu'un terrassier ou un maçon. On pourrait donc réduire leurs congés à cinq semaines et le reste du temps les utiliser à des travaux d'intérêt général (ramassage des papiers gras, curage des fossés, comptage des p'tits zoziaux, etc.).

Et les cheminots ? Voilà des gens qui prennent leur retraite bien tôt ! De 50 à 57 ans suivant les catégories et les situations ! Sera-ce encore tolérable quand un enseignant, rompu par ses activités de ramassage des papiers gras, curage des fossés, comptage des p'tits zoziaux, etc. prendra la sienne à 62 ans ? Ces mêmes privilégiés et leur famille bénéficient, sous certaines conditions, de billets de train gratuits alors que si vous choisissez de voyager à l’œil, l'amende vous guette !

A l'EDF, agents et retraités ont un tarif spécial qui leur fait payer 5 à 10% du prix normal. Mais ce n'est là qu'un des multiples avantages dont ils bénéficient. La liste en serait trop longue, vous la trouverez ici.

Quant à ces saints laïcs qui, jour après jour, nous apportent la lumière avec une honnêteté que n'égale que leur impartialité, ces êtres célestes qui nous aident à démêler la complexité du monde, les journalistes puisqu'il faut les appeler par leur nom, ils bénéficient d'un abattement fiscal de 7650 €.

Vous, pauvre salarié ordinaire, qui vous n'avez que peu de vacances, dont la retraite s'éloigne à mesure que vous en approchez, qui payez vos transports, votre gaz et votre électricité, pour qui pas plus d'abattement fiscal que de beurre en broche, qu'attendez-vous pour réclamer une nouvelle nuit du quatre août où chacun, vous y compris si par extraordinaire vous bénéficiiez d'un quelconque « privilège » si minime soit-il, viendrait renoncer à des « privilèges » en attendant leur abolition ?

Mais ce serait encore insuffisant : resteraient (entre autres) les inégalités financières : il serait urgent que toute propriété individuelle soit abolie et qu'un salaire unique soit institué. Mais ça ne serait pas suffisant : nous ne serions encore égaux ni en beauté, ni en sagesse, mi en stature, ni en courage, ni en poids, ni en âge, ni en santé, ni, ni, ni, ni, ni...

Pas facile à établir l'Égalité, hein ? Heureusement, il y a, à part M. Fillon, des choses que partagent tous les Français : une moralité intransigeante , une honnêteté vétilleuse et surtout un amour inné de la justice.